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Prendre une approche holistique


Dans un billet de blogue précédent, nous avons discuté des objectifs de développement durable de l’UNESCO. Depuis, ces objectifs sont au centre du congrès du RSST de 2019, qui se déroulera le 28 mars. Au cours des 6 derniers mois, j’ai participé à l’élaboration de projets de recherche explorant la durabilité des systèmes agricoles mondiaux. Il est clair que favoriser un environnement sain dans le cadre de pratiques agricoles durables et la réduction de l’activité humaine mène à une meilleure qualité de l’air et pureté de l’eau, et un monde plus propre. Au Canada, le concept d’« une seule santé » représente une partie de cette approche holistique.

Qu’est-ce qu’une seule santé?

La théorie d’une seule santé conçoit que la prévention et la réduction des risques se produit plus souvent à l’interface des humains, des animaux et de leurs divers environnements. C’est une approche holistique. Par exemple, pour prévenir le virus de la grippe chez l’humain, nous avons observé les virus qui circulent chez les animaux. Le Canada a mis en œuvre le cadre d’une seule santé pour affronter la résistance antimicrobienne et, puisqu’il s’agit manifestement d’une question mondiale, coordonnent avec plus de 26 pays pour fixer des priorités de développement et de recherche.

Qu’est-ce que cela signifie pour les STIM?

Bien souvent, lorsqu’on explore les problèmes chez les humains, les animaux ou dans l’environnement, nous nous penchons sur ces problèmes sans tenir compte les uns des autres. Prenons par exemple le virus Ébola : les Canadiens sont à l’avant-plan en matière de vaccination humaine contre l’Ébola. Il y a un besoin urgent, mais il est également important de comprendre le réservoir environnemental du virus, et l’environnement socioéconomique qui exacerbent les épidémies, afin de mettre au point des stratégies mondiales afin de prévenir l’exposition au virus. Comprendre comment fournir de l’eau potable est un problème qui touche l’ingénierie, la biologie et l’environnement… ce qui nous ramène aux STIM et la diffusion scientifique!

Lorsque nous sommes à la recherche de solutions à ces problèmes irréductibles, et que l’on cherche à travailler avec le pouvoir d’une jeune imagination, nous devons aller au-delà d’une discipline particulière, ou de ce qui peut sembler évident, au profit de solutions qui sont au niveau de cette interface (humains/animaux/environnement), ou qui ont été conçues pour régler un problème différent. Par exemple, un dispositif médical conçu pour déceler et identifier une bactérie dans un contexte hospitalier peut également être utilisé pour retracer l’origine de contamination d’un plan d’eau; ou encore, une technologie utilisée pour concevoir des jeux vidéo peut être mise en oeuvre pour dévoiler le secret du génome. En tant que communauté de sensibilisation, nous devrions encourager la création de ces liens et chercher à tisser des collaborations au-delà de nos sphères d’influence habituelles. Récemment, j’ai collaboré avec des amateurs de jeux vidéo pour trouver de nouvelles façons de résoudre des problèmes de façon visuelle. Cela a mené à la découverte d’une toute nouvelle perspective sur des problèmes de longue date, ce qui a permis d’innover. J’ai aussi collaboré avec des scientifiques sociaux, des éthiciens et des économistes. Ils ont pu apporter une perspective intéressante, et fort nécessaire, aux discussions scientifiques. J’encourage fortement ceux d’entre nous qui travaillent dans le domaine de la sensibilisation à réunir ces divers points de vue dans notre travail; cela intéressera plus de gens et permettra à l’innovation de prendre de l’essor.

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